D’un côté l’inaction climatique du gouvernement déjà condamnée à deux reprises par le Conseil d’État, qu’on peut difficilement soupçonner d’extrémisme anarco-gauchiste, de l’autre des activistes écologistes, assimilés par ce même gouvernement aux terroristes responsables de milliers de morts atroces à travers la planète, au milieu, des partis politiques qui promettent beaucoup et tiennent peu une fois au pouvoir.
Si l’on en croit les chiffres officiels, ce ne sont pourtant pas moins de 48 000 décès par an, en France, qui sont imputables directement à la pollution, à la destruction de la biodiversité et au dérèglement climatique. Pendant que de plus en plus de militants écologistes font l’objet d’une répression qui va en se durcissant, les grandes banques financent pour des dizaines de milliards d’euros de nouveaux forages pétroliers et autres projets écocidaires, l’amour de l’argent rendrait-il incohérent ?
Victoria Berni-André, ingénieure en génie urbain et environnemental a tout quitté pour s’engager dans le combat en faveur de la préservation de la planète, mais également pour plus de justice sociale, deux conditions indissociables selon elle à un avenir meilleur. C’est la thèse qu’elle défend dans son essai autobiographique, VIVANT.ES ET DIGNES, paru aux éditions Hors d’Atteinte, qu’elle a gentiment accepté de venir nous présenter.
Bonne écoute !
VIVANT.ES ET DIGNES – Victoria Berni-André – Éditions Hors d’Atteinte
Née en 1991, Victoria Berni-André a consacré dix ans de sa vie à se former et à exercer l'ingénierie en génie urbain et environnemental. En 2019, elle quitte cette position pour expérimenter d'autres écologies que les « petits gestes » qu'elle avait jusque-là contribué à promouvoir. Des ZAD à la lutte antinucléaire en passant par la réappropriation des politiques institutionnelles, les écolieux ou encore la pratique intersectionnelle de l'écologie, ce livre raconte un parcours militant tissé de convictions et de désillusions.