Ce deuxième épisode fait suite à notre premier atelier avec cinq membres de l’association Pourquoi pas vieilles durant lequel j’avais souhaité mettre en discussion le lien, les liens entre Vieillesse et liberté.
Il avait été question de liberté de faire, de s’exprimer, de liberté de ne plus craindre d’être qui on est, de ne plus craindre la manière dont on nous regarde. Il avait été aussi question d’oser de ne plus être conforme, de s’affirmer, de s’imposer. Comment en s’imposant, il est possible d’exercer sa liberté?
A l’issue de nos discussions, nous avions convenu de nous arrêter sur la notion de dépendance et plus précisément sur les manières de composer à partir de ce qui n’est plus possible de faire, à partir des déficits fonctionnels qui s’installent. Comment s’adapter à chaque nouvelle situation qui s’impose? Comment faire quand on ne peut plus faire?
Faire son lit, éplucher ses pommes de terre, se déplacer chez soi, dans son quartier…
Pour poursuivre cette réflexion, Elba nous a accueillies chez elle. Nous étions quatre autour du micro, Elba, Elisabeth, Charlotte et moi-même. Chacune nous a livré ses réflexions sur la dépendance, les dépendances qui nous accompagnent tout au long de nos vies, sur la manière dont la dépendance pèse sur la liberté de chacun d’entre nous, pour soi, pour ses proches?
Quelles sont les extensions de la liberté possibles? Se sentir libre en faisant des petites choses, dans le quotidien, dans sa vie intime.
Les sphères de liberté sont à découvrir, à créer pour soi et pour les autres. Elles sont liées à des apprentissages permanents. Chaque jour il faut trouver des solutions, négocier avec l’apparition de nouvelles limitations pour allonger ses espaces de liberté, s’arranger avec soi-même.
Devoir accepter d’être en mouvement, de composer, de créer constamment de nouvelles solutions, sont autant de dynamiques qui participent à garder son libre-arbitre »