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Le 2 février chaque année, c'est la Journée mondiale des zones humides, une journée internationale pour sensibiliser le grand public aux zones humides. On a pris conscience de leur importance dans les années 1960 et c’est en 1971 qu’a été signée la convention de Ramsar en Iran, par 157 pays qui se sont engagés pour la protection de la biodiversité dans des sites bien identifiés de toute la planète.
Bretagne vivante participe à cette opération et propose des animations autour des zones humides pendant plusieurs jours.
Les zones humides sont très variées : tourbières, mares, étangs ou lacs, marais, prés salés, prairies, saulaies, etc. Une définition légale existe néanmoins dans le Code de l'environnement, à des fins de protection de ces milieux, très attaqués par l'urbanisation, l'industrialisation ou l'agriculture intensive : des terrains exploités ou non, habituellement gorgés d'eau douce, saumâtre ou salée, de manière permanente ou temporaire, où la végétation, quand elle existe, y est dominée par les plantes hygrophiles au moins une partie de l'année. Il peut s'agir de zones artificielles, pas seulement sauvages, comme des retenues d'eau de barrage ou des bassins d'agrément.
Les plantes hygrophiles sont par exemple des saules, comme le Saule à oreillettes caractéristique des zones tourbeuses, la bourdaine, les orchidées comme l'Orchis à fleurs lâches, emblématique des prairies humides comme le Jonc acutiflore, le Cirse des Anglais et le Carum verticillé. Chaque milieu humide a ses spécificités, certaines prairies de Plougastel-Daoulas sont uniques en leur genre.
Les prairies humides supposent un entretien ; elles profitaient de l'élevage traditionnel et du pacage des animaux qui empêchaient le milieu de se fermer par leur piétinement et leur consommation. Abandonnées au XXe siècle, quand l'agriculture s'est intensifiée, elles retrouvent leur intérêt en période de sécheresse puisqu'elles constituent des réserves de nourriture pour le bétail.
Les zones humides ont aussi leurs animaux "vedettes" : la loutre, les oiseaux migrateurs
En plus d'être des refuges de biodiversité pour des plantes et des animaux comme la loutre ou les oiseaux migrateurs qui font halte dans les zones humides littorales, à l'instar du Phragmite aquatique, les zones humides sont donc aussi des zones d'intérêt économique pour l'élevage (moutons de prés salés) voire la pêche professionnelle (dans les grands plans d'eau).
Elles assurent aussi la régulation des écoulements de l'eau par leur action d'"éponge", et en ralentissant le cycle de l'eau, elles jouent aussi un rôle de filtre qui contribue à dépolluer l'eau ; elles permettent aussi le stockage de matière organique carbonée, dans les tourbières (même si les marais émettent quant à eux du méthane). Ce sont enfin des lieux de bien-être pour les humains contemporains (après avoir été à l'origine de maladies comme le paludisme). Tous les services écosystémiques que nous rendent les zones humides nous coûtent bien moins cher que ce qu'on devra dépenser si on détruit ces milieux.
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