"Le puits d'exil" d'Armande Gobry-Valle

« Tel un mineur enseveli ou un naufragé, je suis la proie d'hallucinations et je vois un champ de tulipes éclatantes ployant sous le vent, ou un loup, qui traverse ma boîte et me regarde tristement avec des yeux d'homme ; j'entends un concerto de Vivaldi, vif et léger. une torpeur rampante a pris possession de moi et me cloue au matelas.Je ne sortirai plus, je dois accepter, oublier le monde. J'écris dans ma tête des lettres que personne, jamais, ne lira. J'ai de plus en plus de mal à me redresser. La liberté n'est pas un droit, c'est un devoir : c'était ma devise. Ce sont des mots. »