Cette autobiographie, écrite en 1908, se construit en une succession de tableaux intimistes,
mondains ou comiques, qui relatent le surprenant parcours et les nombreuses rencontres de
l'une des reines de la Belle Époque, Loïe Fuller.
Créatrice de la danse Serpentine, par ses gestes hypnotiques, ses jeux de voiles et de lumières,
Loïe Fuller fascina Toulouse-Lautrec, Nadar, Méliès, Rodin, les frères Lumière ou Mallarmé
et devint l'égérie des symbolistes.
Cette "Aladine" occidentale, adulée aux quatre coins du monde, fut aussi une féministe avant l'heure.
Elle afficha son homosexualité et revendiqua pleinement son rôle d'artiste.
Dirigeant son propre théâtre, productrice, imprésario, elle fit venir en France les premières troupes d'acteurs japonais, écrivit des ballets et des tragédies puis s'essaya, comme réalisatrice, au cinématographe. Mais, surtout, sa danse Serpentine, en jouant sur la lumière, la couleur, la forme abstraite et le merveilleux, est à l'origine de tout un pan de la danse contemporaine.
Cette autobiographie, précédée d'une préface de Giovanni Lista,
s'achève sur un cahier de vingt-neuf illustrations et cinq textes théoriques inédits de Loïe Fuller.