Le chant du muezzin a arraché Marine de son rêve d'un monde meilleur. Elle s'est levée plus tard, à 5 h 30, avec les premiers rayons du soleil. Tous les matins depuis quatre semaines, un peu avant 10 h, la professeure se tient prête devant son ordinateur posé sur la table du salon. Elle frotte la chiffonnette sur ses lunettes, passe ses doigts dans ses boucles châtains, examine le contenu du classeur et vérifie, une dernière fois, la connexion wifi. Le petit-déjeuner est loin. La faim lui tenaille l'estomac. Elle la trouve indécente, inopportune. Un thé vert fera l'affaire.