Maitië pâs creyabl ! - Par Radio Kreiz Breizh
23 septembre 2024
Maitië pâs creyabl, c'ét ene donée du CAC Sud 22 qi caoze de sujits des jous d'anet.
Demeurance sans chaofaije, sans letricitë Anita R. pour le CAC Sud 22
Terouer ene demeurance c’ét bel e ben de fais ene eqerouée maitië pâs creyabl ! Meins pâs pour Hélène, 93 ans d’âje, qi yelle demeure depès sa néssance den le méme vilaije des Cotes d’Ahaot. Den son otë eyou q’o reste depès ses noces, pouint de chaofaije e de bâgnerie pâs pus. Meins dame pouint jameins o sonjeraet a se n-n’aller. O se rachale tenant o le fouyer e c’ét ao devant de li q’ole a minz son lèt. Helene, ça li haite de vivre come d’aotefai. Ole a tout come la letricitë, l’iao, ene qheziniere e un ferdissouer. « J’e un fournao, meins invencion de l’abiener, ça chaofe ben de trop. J’eme ben mieus ma fouée de cheminée. J’ajetis ene alambic electriqe e ene mecaniqe a grayer le pain. Ça taet pour fére pareil come tous mes vaizins, meins dame je les prends jameins. »
Ole a ben devocion a rester den son vilaije. Si bel e si ben qe cant le mère arivit a li dire q’il avaet ene demeurance pour yelle den le qheur du bourg, o li reponit : « Je veus demeurer a l’otë. Je me n-n’alerë qe pour aller a l’opitâ ou core ao cimitiere. » Helene ét ene fome qheurue e vra donante. Chaqe jou ole ercepe du monde a berdacer e a bére un mic d’o yelle. E invencion pour yelle de fére merienne. La véprée c’ét den le courti e a y aler a cheminer devers l’otë eyou q’o naqhit q’ét a ren q’a qheuqes métrs dede’la. Figur’ous qe sa vaizine a amarë un fime su yelle q’ét bani mézë su Youtube.
Su le grand Rene, n-i en d’aotrs qi sont den des demeurances sans chaofaije ni letricitë meins dame c’ét pouint lous chouéz ! C’ét les poussous ! Cét tout come maitië pâs creyabl qe nos jieunes sejent den des tabuts de méme !
Logement sans chauffage, ni électricité
Trouver un logement c’est bien souvent une aventure vraiment incroyable ! Mais pas pour Hélène, 93 ans, qui elle habite depuis sa naissance dans le même village des Côtes d’Armor. Dans sa maison où elle habite depuis son mariage, pas de chauffage ni de salle de bain. Mais jamais elle ne penserait à partir. Elle se réchauffe à la cheminée devant laquelle elle a installé son lit. Hélène aime vivre à l’ancienne. Elle a quand même l’électricité, l’eau, une cuisinière et un réfrigérateur. « J’ai un fourneau, mais je ne l’utilise pas, ça chauffe trop. Je préfère mon feu de cheminée. J’ai acheté une cafetière et un grille-pain pour faire comme mes voisins, mais je ne m’en sers jamais. »
Elle a bien l’intention de rester dans son hameau. Aussi, quand le maire est venu lui proposer un logement dans le bourg, elle lui a répondu : « Je veux rester chez moi. Je ne m’en irai que pour aller à l’hôpital ou au cimetière. ». Hélène est une femme courageuse et généreuse. Chaque jour, elle reçoit du monde pour discuter et boire un café. Impossible pour elle de faire la sieste. Elle passe son après-midi dans le jardin et elle marche jusque la maison où elle est née qui n’est rien qu’à quelques mètres de là. Figurez-vous que sa voisine a même préparé un film sur elle disponible sur Youtube.
A Rennes, d’autres sont dans des logements sans chauffage ni électricité mais bon, ce n’est pas par choix ! Eux, ce sont les étudiants ! C’est quand même incroyable que nos jeunes soient dans des préocuupations comme celles-la !