Par monts et par sons - Par Radio Bro Gwened
27 août 2022
On raconte qu’Adeline Haudiquet, il y a bien longtemps, un soir, au coucher du soleil, à un croisement de routes perdu dans la campagne, a rencontré le diable. Trop amoureuse de la musique pour se laisser aller à ses propositions, pourtant si tentantes, elle lui a chanté une simple chanson, en s’accompagnant de sa guitare, mais un blues si puissant, si profond et si intemporel que le diable a été emporté, envoûté, et finalement vaincu. Parce qu’Adeline n’a pas peur du diable, elle se laisse aller sans crainte à des sabbats noirs en compagnie d’Ozzie Osbourne. Elle brûle de la sauge et danse en chantant des incantations. La voix d’Adeline nous ensorcelle.
Une autre vieille histoire circule, qui raconte qu’une féé-clown s’est penchée sur le berceau Leïla Martial tout juste après sa naissance, et qu’elle lui a parlé les langues du monde entier, et raconté les histoires les plus incroyables. Depuis, Leïla chante toutes les langues, et en priorité celles qui n’existent pas, ou pas encore, et que sa voix invente avec gourmandise. Cette vocaliste multi-timbrée, comme elle aime à se qualifier, a la voix drôle, la voix clown, la voix d’un enfant, mais elle peut tout aussi bien avoir la voix de la sagesse comme celle de la folie, la voix triste, la voix chaleureuse, la voix de l’extase, la voix du fin fond des âges ou du simple présent, la voix qui s’aventure sur les terres du quotidien, ou sur de lointains continents, comme en Afrique. Avec Leïla, on peut le dire pour de vrai, la voix est libre.
Nous rencontrons les deux chanteuses dans le cadre du Festival de Malguénac pour une émission autour de la voix dans tous ses états.
Crédit photo © Guy Chuiton