Jeannette Badouel est ivoirienne mais aussi rennaise, ou faut-il la considérer comme une bretonne faisant partie des 13 femmes maires de Côte d'Ivoire ?
La réduire à cette double culture serait lui faire injure, même si cela dit déjà beaucoup de celle qui a choisi de quitter sa vie confortable pour consacrer son temps à un village rural à plus de 600 kilomètres de la capitale, non loin des frontières du Mali et du Burkina Faso, dont on sait les difficultés.
Au micro de Françoise Ramel, c'est une femme politique qui s'exprime, sûre d'elle et conquérante, une femme dont le destin se confond aujourd'hui avec celui d'une localité pas comme les autres : Logouale.
On ne devient pas maire sans en tirer une certaine fierté et c'est bien normal (enfin non, si les hommes ne détenaient pas tous les pouvoirs, il n'y aurait pas tant de mérite pour une femme à gagner une élection).
La fierté de Jeannette Badouel repose sur des réussites et des valeurs, une vision, un projet. Son témoignage aide à concevoir comment le parcours singulier d'une femme dont l'histoire relie deux continents peut illustrer les importantes mutations à l'Suvre dans ce siècle.
Au fil de la discussion se révèle une personnalité qui semble ne s'être construite sur aucun modèle existant et dont la seule préoccupation serait l'efficacité d'un engagement et la force du collectif.
Être utile et surtout à la hauteur des espoirs que les anciens ont cru bon de lui confier.
Rencontrer Jeannette Badouel est une expérience en soi, inattendue, sans faux semblants.
A Logouale, elle est une icône. Le retour au village après 3 semaines passées à Rennes, sa ville d'adoption et d'inspiration, a été fêté en grande pompe par la population.
Quand la petite fille aux cheveux courts, qui s'invite dans l'émission au moment d'évoquer la figure paternelle, refusait de se plier aux règles et de faire comme les autres petites filles.