Sarah Schein est une énigme pour qui voudrait la décrypter avec les codes d'un monde contemporain, furtif, fuyant, pressé, oppressant, bruyant, superficiel, troublé, troublant, par certains côtés, inhumain et complètement déconnant.
À 19 ans, Sarah Schein porte en elle une assurance et une clarté dans la façon de s'exprimer qui laissent perplexe.
Non que le propos fasse douter de sa sincérité, de sa profondeur.
Sarah Schein est juste ailleurs. Ou plus précisément, elle est juste et ailleurs.
Cette capacité à dire et décrire ce qui anime une démarche d'écriture révèle l'écrivain en puissance qu'est incontestablement Sarah Schein, bien mieux que ne saurait le faire un critique littéraire rodé à l'exercice.
Françoise Ramel a rencontré cette jeune auteure de Guiscriff grâce à l'enregistrement d'une autre émission diffusée par RBG, Blablazik.
Les textes de Sarah ont en effet donné lieu à une création musicale remarquable et quelques clips soigneusement travaillés.
Ce projet, White Oak Standing, a amené en studio Stéfanie Theobald, Jonathan Dour et Mara Aaliyah Devaux en ce début d'année 2022 pour l'enregistrement d'un 1er album.
Sarah Schein revient dans l'émission Femmes de caractères sur cette opportunité formidable et sur son choix de ne pas chercher à vivre autrement que de sa plume. Expression désuète à l'heure du numérique, mais essayez donc de trouver l'équivalent pour voir !
Voir le clip du titre de White oak standing et le traduction
Another land
https://m.youtube.com/watch?v=GdJatEhTaqY
UNE AUTRE TERRE
La lune s'éteint lentement, Mais je n'ai toujours rien à craindre, Car les nuits sont accueillantes, Et j'aime la vie ici. Dans mes rêves, Il y a des images de pluies d'or, de bienfaits, Les sirènes m'appellent... Et il semblerait que mon jardin est empli de graines. Quand le rouge rubis du ciel se changera en ce bleu du jour qui se lève, Parsemé d'étoiles diaphanes, voilées par la lumière... Je mettrais les voiles pour une autre terre, Où le vent me guidera vers des cSurs battants et des mains tendres. Par delà les nuages de moucherons, Même sous le plus bas des ponts, Je voyagerais jusqu'au rivage D'un pays ni pauvre, ni riche. Dans mes rêves, Il y as des images de champs de jade et de grenat, Les sirènes m'appellent... Et il semblerait que je parte sans regrets. Quand le rouge rubis du ciel se changera en ce bleu du jour qui se lève, Parsemé d'étoiles diaphanes, voilées par la lumière... Je mettrais les voiles pour une autre terre, Où le vent me guidera vers des cSurs battants et des mains tendres.
https://www.facebook.com/WhiteOakStanding/posts/495808462121699