La Note Blanche est de retour sur les ondes pour vous parler de jazz et pour vous faire frissonner en racontant l’étrange histoire de la musique et du diable …
Après notre petite compilation de la dernière émission et le portrait du grand et majestueux Stevie Wonder, j’aimerais maintenant attirer votre attention sur un des aspects particuliers du jazz qui est le lien que ce style peut avoir avec le diable. Lors de précédentes émissions, j’ai souvent abordé cette thématique notamment avec le Club des 27, avec l’histoire du bluesman Robert Johnson et son fameux titre « Crossroad » ou encore l’histoire du morceau « The House of the rising sun ». Lorsque nous évoquions l’arrivée du jazz à la Nouvelle Orléans, je vous ai aussi raconté de nombreux récits teintés de mysticisme et ayant eu régulièrement des rapports avec la sorcellerie. Mais alors qu’elles sont les origines de cette relation entre le diable et la musique ? Effectivement, cette dernière impacte les artistes mais elle met également en relief un problème sociétal majeur.
Tout d’abord, le jazz était là pour mettre en lumière le racisme et ses violences, et sa vérité ou son point de vue sur le pays qui a accueilli une grosse partie de l’Afrique : les États-Unis. À preuve, tout récemment le tromboniste Steve Turre a composé et enregistré le morceau « Trayvon’s Blues » en hommage au jeune Trayvon Martin tué en Floride par un vigile. Ce morceau se trouve sur Spiritman, sur étiquette Smoke. Parmi les productions récentes qui sont autant de coups de gueule pour dénoncer le réflexe clanique et son entre-soi qui fondent l’ADN du racisme, j’ai aussi relevé la formation légendaire « The Art Ensemble of Chicago » qui a crée l’album « Fundamental Destiny », sorti en 2007 sur le label AECO records. Ce disque est un voyage, un véritable périple musical que je vous conseille vivement.
Pour expliquer la naissance du lien entre le diable et la musique revenons rapidement au 16e siècle. En effet, à cette époque apparaît le Diabolus in musica, autrement dit l’accord du diable … Suite sur le podcast et sur le site de la Note blanche https://lanoteblanche.wordpress.com/2024/05/06/jazz-and-the-devil/
Éteignez vos portables et allumez vos enceintes, la Note blanche fait sonner ses premières notes avec Archie Shepp sur les ondes de Radio Balises …
Playlist :
Générique : « I have a dream » M. Luther King (discours prononcé le 28 aout 1963) & « Me and the devil » de Gil Scott Heron_ More Flava · Malcolm K
Tapis : « Les Trilles du Diable », G. Tartini
Tapis : Robert Johnson « Crossroad »
Mixe 1 : Archie Shepp 1) « Attica Blues » 2) « Quiet Dawn » (10’58)
Mixe 2 : Archie Shepp: 1) « You’re what this day is all about » (8’88)
Mixe 3 : Max Roach 1)« All Africa » (8’02)
Mixe 4 : 24 Carat Black 1) « Synopsis One -In the ghetto, God save the world » 2) Synopsis Two -Mother’s day (10’40)
Mixe 5 : 1) Gil Scott Heron « Me and the devil » 2) Marvin Gaye « What’s going on ? »
Générique de fin : More Flava · Malcolm K