Bretagne Musées - Le cabinet de curiosités - Par Radio BOA
23 juillet 2024
Le 18 juin 1944, quatre ans après l’appel du général de Gaulle, a lieu à Saint-Marcel, non loin du site du musée, une bataille importante. Lieu du plus important maquis breton ayant tenu en échec l’armée allemande pendant un temps et s’étant replié, Saint-Marcel vit suite à la bataille sa population subir d’horribles représailles. Ces trois croix portent les noms de Yves Ayoul, Félix Guil et Madame Le Blanc, tués aux Hardys Béhéléc lors de ces représailles. Elles faisaient partie d’un champ de croix de bois temporaires installé lors de la visite du général de Gaulle en 1947 afin de rendre hommage à ces sacrifiés et au combat du maquis. Jean-Claude Guil, fils de Félix Guil ayant lui-même vécu ces événements et Tristan Leroy, conservateur du musée de la Résistance en Bretagne, à Saint-Marcel, reviennent sur cette histoire tragique.
18 juin 1944 : quatre ans exactement après l’appel à la Résistance lancé depuis Londres par le général de Gaulle, la bataille de Saint-Marcel s’engage. La Libération est proche. L’armée allemande qu’on pensait invincible est pour la première fois défiée dans la France occupée. Abrités et ravitaillés au prix d’énormes risques par les habitants du territoire, 2 000 résistants bretons et 200 parachutistes de la France libre, largués quelques jours auparavant pour encadrer la Résistance et harceler l’ennemi, font face avec audace aux troupes allemandes aguerries. Équipés et armés grâce au plus grand parachutage organisé par les Alliés en France occupée, ils parviennent à leur infliger de lourdes pertes et à se replier dans la nuit. Ces premiers combats ont un immense retentissement. Ils annoncent la fin d’une période sombre de notre histoire marquée par les souffrances, les privations, la violence et l’arbitraire imposés par l’occupant. Situés sur les lieux mêmes de ces combats, le musée de la Résistance en Bretagne offre 1000 m² d’espaces d’exposition entièrement renouvelés qui présentent la vie quotidienne des Bretons sous l’occupation et leur engagement dans l’armée des Ombres jusqu’aux combats de la Libération. Objets de la vie du quotidien, véhicules, reconstitutions de rue ou de blockhaus, contenus interactifs et multimédias vous plongeront dans la vie de ces hommes et femmes sous l’occupation, dans leur engagement dans la Résistance, pour que la mémoire se perpétue.